Des chercheurs manitobains étudient les effets secondaires de médicaments contre le diabète
Le 6 à 9
Avec Patricia Bitu Tshikudi
En semaine de 6 h à 9 h
Des chercheurs manitobains étudient les effets secondaires de médicaments contre le diabète

Le Dr Navdeep Tangri (en haut à gauche), directeur scientifique, médecin et professeur agrégé à la Division de néphrologie du Département de médecine interne et au Département des sciences de la santé communautaire de la Faculté des Sciences de la santé de l'Université du Manitoba, et son équipe du centre d’innovation des maladies chroniques de l'Hôpital Seven Oaks.
Photo : Gracieuseté de Navdeep Tangri
Dans sa chronique Des éprouvettes et des hommes, Jean-Eric Ghia fait le point sur les traitements utilisés afin de contrôler le diabète. Il s'intéresse particulièrement à une étude manitobaine portant sur des effets négatifs que certains médicaments pourraient avoir sur les reins.
Plusieurs nouveaux traitements du diabète ont été introduits dans les dernières années, indique Jean-Eric Ghia. Parmi ceux-ci, les « gliflozines » agissent sur les reins, « en augmentant l’élimination du sucre par nos urines », explique le chroniqueur.
Si certains effets secondaires bénéfiques sont reconnus à ce médicament, dont une « diminution de la mortalité cardiovasculaire et des maladies chroniques à long terme du rein », « il existe des doutes quant aux effets secondaires négatifs induits par ce médicament », ajoute Jean-Eric Ghia. Il précise en effet que certaines études font état de l’« apparition d’insuffisance rénale aiguë à court terme » chez les usagers de ce type de médicament.
Une étude manitobaine, menée au Département de médecine interne de l’Université du Manitoba et au centre d’innovation des maladies chroniques de l’Hôpital Seven Oaks, a voulu vérifier ces hypothèses.
À l’aide des dossiers médicaux de plus de 9000 Manitobains atteints de diabète de type 2, ils ont pu conclure que les gliflozines ne causaient pas plus d’insuffisance rénale que les autres classes de médicaments. L’étude menée montre même que ces traitements, qu’on croyait potentiellement problématiques, pourraient plutôt entraîner une « réduction des développements des problèmes de reins », poursuit le chroniqueur.
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