
Ça s'explique
Alexis De Lancer va au-delà de la nouvelle pour mieux comprendre les grands enjeux d'actualité.
499 éléments, 133 h 35 min
Vous naviguez sur le nouveau site
Aide à la navigationLe 15-18
Avec Jacques Beauchamp
En semaine de 15 h à 18 h
Une professionnelle de la santé fatiguée
Photo : iStock
Le suicide, la semaine dernière, d'une médecin de l'hôpital de Granby a mis en lumière les effets pervers de la pandémie sur la santé mentale des médecins. Selon la directrice générale du Programme d'aide aux médecins du Québec (PAMQ), la Dre Anne Magnan, pour plusieurs soignants, la pandémie est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
Elle explique que la crise représente une source de stress supplémentaire pour les médecins, et que ce stress prend toutes sortes de formes selon la situation de chacun. Pour plusieurs, la pandémie a décuplé la charge de travail; pour d’autres, elle est une source d’anxiété en raison des risques pris au travail; et pour certains, elle est synonyme d’isolement.
Anne Magnan précise que les médecins sont particulièrement vulnérables aux problèmes de santé mentale. Souvent, les soignants vont se concentrer sur les besoins des patients en oubliant leurs propres besoins
, explique-t-elle. Cela fait en sorte qu’ils tardent à aller chercher de l’aide, d’autant plus qu’il est encore tabou, pour un travailleur de la santé, de parler de ses problèmes de santé mentale. C’est excessivement difficile pour un médecin d'aller chercher de l’aide, affirme Anne Magnan. Pour eux, c’est un signe de faiblesse, alors que c’est plutôt un signe de résilience.
Depuis 30 ans, le PAMQ met les médecins qui ont des problèmes de santé mentale en contact avec des pairs qui peuvent les diriger vers les bonnes ressources en fonction de leurs besoins. La Dre Magnan invite tous les soignants à prendre le temps d’évaluer leur santé mentale et à consulter les outils offerts par le PAMQ (Nouvelle fenêtre).
Vos commentaires
Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !