Le double effet du Dr Didier Raoult à Marseille
Le 15-18
Avec Annie Desrochers
En semaine de 15 h à 18 h
Le double effet du Dr Didier Raoult à Marseille

Le Dr Didier Raoult
Photo : Getty Images / Gérard Julien
Le département dont Marseille fait partie est celui qui connaît le plus grand nombre d'hospitalisations liées à la COVID-19 en France. C'est aussi là qu'est basé le controversé Dr Didier Raoult. Le journaliste et documentariste Gilles Rof explique comment celui-ci a influencé la vision que les Marseillais ont de la pandémie.
Le Dr Didier Raoult, infectiologue reconnu, est à la tête de l'Institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille, un établissement très important dans la ville. Non seulement on y étudie les différentes maladies infectieuses, mais on y accueille des patients pour les soigner. Très tôt dans la pandémie, on s’est mis à y accueillir des patients atteints de la COVID-19 pour les traiter, notamment à l’aide d’hydroxychloroquine, un traitement à l'efficacité controversée.
C’est aussi l’un des rares endroits à Marseille où n’importe qui peut passer un test de dépistage de la COVID-19, selon Gilles Rof.
Dès le début de la crise du coronavirus, Didier Raoult a soutenu que la pandémie était facile à maîtriser et qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter. Gilles Rof affirme que ces propos ont contribué à calmer les inquiétudes des Marseillais, mais à un point tel que certains sous-estiment la gravité de la COVID-19.
C’est vraiment sur la communication que [l’effet de Didier Raoult] est réel, souligne le journaliste. Je ne parle pas de son travail, parce que le travail qu’il fait à l’Institut est un vrai travail. En revanche, la communication a des effets pervers sur le regard que les gens peuvent avoir sur la pandémie. À Marseille, en plus, on a une capacité à se rebeller contre la centralisation et le pouvoir parisien. Le professeur Raoult, il incarne tout ça.
Vos commentaires
Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !