
Ça s'explique
Alexis De Lancer va au-delà de la nouvelle pour mieux comprendre les grands enjeux d'actualité.
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Aide à la navigationLe 15-18
Avec Annie Desrochers
En semaine de 15 h à 18 h
Un micro de radio
Photo : Radio-Canada
La Ville de Québec a annoncé aujourd'hui qu'elle n'achètera plus de temps publicitaire sur les ondes de CHOI Radio X en raison des messages véhiculés en ondes qui, selon elle, nuisent à la crise sanitaire et vont à l'encontre des messages qu'elle essaie de transmettre en lien avec la COVID-19. Quelques heures plus tard à peine, plusieurs entreprises de Québec ont emboîté le pas. Selon Pierre Trudel, professeur au Centre de recherche en droit public à l'Université de Montréal, le débat n'est pas récent, mais des problèmes et questions importantes émergent de ce genre de décision.
La question qui se pose, c’est à quel moment ça devient légitime de considérer que le reste de la programmation d’un média est tellement opposé ou tellement antagoniste avec le message que le gouvernement veut faire entendre que ça justifie de ne pas acheter de publicité?
L’autre dimension qu’il ne faut jamais perdre de vue, c’est que lorsqu’un gouvernement fait ça, il prive les citoyens qui fréquentent ce média-là de l’accès au message gouvernemental, donc il ne rejoint pas ou risque de ne pas rejoindre les personnes qui, à tort ou à raison, sont des adeptes de cette station
, explique Pierre Trudel.
Ceci dit, le professeur croit que l’urgence sanitaire peut être reconnue comme une circonstance exceptionnelle justifiant de ne pas respecter le principe de promotion des divers points de vue dans les médias.
Il considère qu’il est cependant difficile de juger si cela est justifiable ou non s’il n’est pas question de santé publique.
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