Le K2, un sommet attirant, mais meurtrier
Publié le

« Sur le K2, on est obligé de faire le contraire de tout ce qui est enseigné. Même si l'on est prudent, on reste énormément exposé », explique l'alpiniste Mario Dutil, qui réagit à la mort de l'alpiniste québécois Serge Dessureault sur le K2 samedi matin.
Le sommet du K2, dans le nord du Pakistan, est le deuxième plus haut du monde. Mario Dutil a tenté de le gravir en 2006, mais a rebroussé chemin au camp 2, là où Serge Dessureault a chuté mortellement.
Sur le K2, il faut faire la différence entre la ténacité et la témérité.
« Le K2 est une super montagne, d’une grande beauté, mais c’est une montagne imprévisible. [...] On gère le risque, il est toujours présent, on ne le contrôle pas », explique Mario Dutil, qui a gravi plus de 60 montagnes dans le monde.
Il souligne que le problème de la montagne du K2 est qu’elle est très pentue et qu’il y a beaucoup d’avalanches. « En 2006, 13 avalanches sont passées près de moi », raconte-t-il.

Outre sa beauté, c'est sa hauteur – elle est la deuxième plus haute montagne du monde – qui la rend si attirante pour de nombreux alpinistes, précise Mario Dutil.
« La mort d’un alpiniste, c’est toujours ce qu’on redoute. La montagne, c’est extraordinaire, c’est attirant, mais c’est aussi dangereux et il y a des risques », conclut-il.