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Avec Alain Gravel
La commissaire indépendante Violaine Cousineau.
Photo : Radio-Canada / Marie-Laure Josselin
La Commission scolaire de Montréal (CSDM) a annoncé, hier, qu'elle comptait reporter d'un an l'application de l'interdiction des signes religieux pour son personnel enseignant et membres de la direction, le temps de mener une vaste consultation. La conseillère indépendante du Sud-Ouest à la CSDM, Violaine Cousineau, explique la décision des commissaires.
Après avoir appelé à la désobéissance civile il y a quelques mois contre le projet de loi 21 sur la laïcité, la CSDM a décidé d’emprunter une autre voie. Les commissaires plaident plutôt pour le report de l’application de la loi, histoire de consulter les communautés culturelles, les parents et les enseignants et enseignantes.
« À Montréal, l’ensemble des élus, tous paliers de gouvernement confondus, à l’exception peut-être des deux élus de la CAQ, tout le monde communique son immense malaise. [...] Ça remet en question le vivre ensemble, les rapports harmonieux qu’on vit dans nos écoles », affirme-t-elle.
Violaine Cousineau croit fermement que l'application de la loi sur la laïcité à compter de septembre prochain est impossible. Selon les directives données par le gouvernement, la loi s’applique pour le personnel ayant été embauché après le 28 mars. Or, la conseillère indépendante estime que beaucoup de personnes ont été embauchées depuis cette date sans regard sur leur religion.
« Des enseignantes sont venues nous voir, hier, en Conseil des commissaires, pour nous demander : “Est-ce qu'on va devoir se promener avec des certificats d’embauche pour dire à tout le monde : regardez, moi j’ai le droit de le porter, j’ai un droit acquis », raconte-t-elle.
Pour l’instant, la CSDM ne connaît pas les conséquences que pourrait avoir leur refus de se soumettre à la Loi sur la laïcité de l'État en septembre prochain. Le gouvernement a seulement indiqué qu’il y aurait des mesures punitives.
« Tout le monde a l’épée de Damoclès au-dessus de la tête. »
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