Appropriation culturelle : « Il y a un boutte à toute », dit Vincent Graton
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« Je comprends les luttes contre la discrimination, les mises au point et la place des minorités dans l'espace médiatique, mais là, il y a un boutte à toute! » Vincent Graton a fortement réagi à la situation de cet humoriste dont les spectacles ont été annulés parce qu'il porte des tresses rastas.
« Les raisons qui ont mené à cette exclusion, c’est du verbiage pseudo-intellectuel. Quand j’ai lu ça, je croyais à une blague. »
Vincent Graton salue que des gens, comme l’humoriste Zach Poitras, embrassent la culture rastafarienne, dont les tresses rastas sont issues. Selon le chroniqueur, ce mouvement a des significations et des implications spirituelles, vestimentaires, alimentaires et politiques à l'encontre des doctrines hégémoniques.
« Est-ce qu’on est là dans du racisme ou dans la reconnaissance d’une philosophie inspirante qui repose sur la solidarité et la fraternité? »
Vincent Graton déplore qu’une culture forte qui transcende les pays, les liens de sang et les appartenances ethniques ne soit pas célébrée comme telle. « À un moment donné, il y a des limites! »
Le chroniqueur ajoute au passage que la lutte des Noirs pour les droits civiques a façonné son engagement politique et son militantisme, et que sans avoir eu à vivre l’oppression et la ségrégation, il aspirait à la même affirmation de son désir de liberté.
« Sans avoir vécu l’esclavagisme, j’étais inspiré par la quête libération des Noirs dans mon histoire de colonisé d’Amérique. À travers l’affranchissement des Noirs mené par Martin Luther King, je rêvais à notre propre affranchissement de "Canayens françâs", de Québécois. »