Avec son refus d'admettre sa défaite, ses renvois abrupts de hauts responsables de son administration, prestement remplacés par des ultras – tout cela alors qu'il ne lui reste plus qu'une soixantaine de jours à la présidence –, Donald Trump est entré en résistance. Il exhorte sa base électorale à ne pas reconnaître la victoire de son opposant démocrate. Quelle peut être l'incidence de cette politique de la terre brûlée que mène l'actuel occupant de la Maison-Blanche? L'analyse de Robert Dion, professeur de sciences politiques à l'Université d'Evansville, en Indiana.

Certains hôpitaux ont vu fondre leurs armées de bénévoles, en raison de l'âge ou de la peur de la pandémie. Par exemple, 90 % des 350 à 400 bénévoles du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Québec ne sont plus disponibles en ce moment. Le centre hospitalier universitaire tente d'en recruter, parce que plus que jamais, ils jouent un rôle crucial... dans les entrées des hôpitaux, où ils contribuent à la lutte contre la propagation de la COVID-19. Le reportage de Myriam Fimbry.

C'est ce qui ressort d'une enquête effectuée auprès de 38 organisations sportives de la province, qu'il s'agisse de fédérations sportives, de milieux d'enseignement, d'organisations municipales, d'acteurs du monde olympique ou encore d'équipes professionnelles. Tous les responsables interrogés décrivent un univers sportif profondément ébranlé : perte de motivation chez les athlètes, chute du nombre de participants, effondrement des revenus... Michel Désautels s'entretient avec un des auteurs de l'enquête, Éric Brunelle, professeur au Département de management et directeur du Pôle sports à HEC Montréal, et coauteur, avec Richard Legendre, de l'enquête sur les conséquences de la COVID-19 dans le milieu sportif québécois.

Saëb Erekat était une figure importante du peuple palestinien. Il représentait son peuple à chaque ronde de négociation et connaissait parfaitement ses interlocuteurs israéliens, avec lesquels il aura négocié sur plus de trois décennies. Saëb Erekat est mort cette semaine des suites de la COVID-19. L'ancien correspondant à Jérusalem de la chaîne de télévision France 2 Charles Enderlin l'a bien connu. Il nous raconte l'homme, mais également les dessous des négociations tout au long de ces années.

La sortie annuelle de l'émission au Salon du livre de Montréal a dû être repensée cette année, pandémie oblige, tout comme le Salon lui-même, qui présente ses activités en ligne. Nous consacrons tout de même une heure au monde du livre en nous entretenant avec des auteurs et en vous offrant les coups de cœur littéraires de nos reporters.

Sans les mots, on ne pourrait dire ni la réalité ni ce que nous ressentons. L'auteure a donc choisi 99 mots qu'elle décortique au gré de leur étymologie, mais aussi de ses propres réflexions. Elle souligne au passage l'importance des mots, de leur sens profond. Ils permettent, dit-elle, de remettre de l'ordre dans le chaos.

Après le succès mondial d'Effondrement, l'auteur américain, biologiste et géographe offre un traité de résilience des nations, une étude comparative de crises survenues au cours de plusieurs décennies dans différents pays : Finlande, Japon, Chili, Allemagne, États-Unis, Australie, Indonésie. Pour comprendre les facteurs favorables au dénouement des crises nationales et mondiales.

Un portrait de la chanteuse mexico-américaine et montréalaise d'adoption Lhasa de Sela, qui est décédée précocement à l'âge de 37 ans, en 2010. Fred Goodman, journaliste américain, l'a découverte après sa mort. Il a reconstitué son existence hors normes avec les nombreux artistes qui l'ont fréquentée et les membres de sa famille.

Neuf ans après Il pleuvait des oiseaux, porté au grand écran l'an dernier, l'écrivaine abitibienne nous livre À train perdu, le récit d'une quête : celle effectuée par un homme de Senneterre qui tente d'élucider le mystère des errances ferroviaires d'une vieille femme, Gladys. Jocelyne Saucier raconte au micro de Michel Désautels comment l'idée de ce roman lui est venue.

Cette bande dessinée met en bulles et en images une partie de l'ouvrage Sapiens, de l'apparition de l'Homo sapiens à la révolution agricole. Le personnage de Yuval part à la rencontre de scientifiques du monde entier, biologistes, sociologues et anthropologues, pour nous raconter avec humour comment l'être humain a acquis des capacités extraordinaires. (En librairie le 25 novembre 2020)

Dans cette bande dessinée romanesque – 472 pages –, les auteurs relatent l'histoire de la bombe atomique, des premiers balbutiements scientifiques, dans les années 30, jusqu'au largage des bombes sur Hiroshima et Nagasaki, en août 1945. On y croise une pléthore de scientifiques, de militaires, d'hommes politiques et aussi de citoyens, personnages fictifs ou réels que l'histoire du développement de cette bombe a directement touchés.

Une immersion dans la nation autochtone Déné des Territoires du Nord-Ouest. Une BD du journaliste américain Joe Sacco, qui, en 2015, a visité cet immense territoire et y a mené une enquête. Il nous fait découvrir un peuple déchiré entre tradition et modernité, et qui est de plus en plus engagé dans la quête de son indépendance et de sa décolonisation face au pouvoir blanc.

Avant d'écrire son livre, le journaliste Valentin Gendrot a suivi une formation pendant trois ans, puis a travaillé dans la police parisienne. Une chronique du quotidien de la police, souvent raciste, violente, dépassée et également fragile, puisque les policiers sont anormalement nombreux à mettre fin à leurs jours.

Les deux philosophes avaient publié en 2012 La juste part : repenser les inégalités, la richesse et la fabrication des grille-pains, un essai d'une centaine de pages qui se penchait sur la question de la distribution des richesses au sein de nos sociétés. David Robichaud et Patrick Turmel poursuivent la réflexion en publiant le 24 novembre prochain Prendre part : considérations sur la démocratie, une série d'interrogations sur l'état de nos systèmes démocratiques, en prenant acte de la fragilité de ces derniers. Car la démocratie ne vit que si les citoyens s'en occupent... Michel Désautels s'entretient avec Patrick Turmel.