
Les grands entretiens
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Avec Stéphan Bureau
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Les préposés aux bénéficiaires Déles Jean et Tammy Julien lavent une résidente à la débarbouillette au CHSLD Pierre-Joseph Triest.
Photo : Radio-Canada / Myriam Fimbry
Le Québec en compte près de 85 000, qui s'agitent comme autant de petites abeilles dans les hôpitaux, dans les CHSLD, dans les résidences pour personnes âgées. Ces gens lavent, habillent, font manger et sont souvent le plus important contact humain qu'auront dans leurs journées des milliers de personnes âgées. Elles et ils sont préposés aux bénéficiaires. Quatre personnes de la profession se confient à Stéphan Bureau : Christian Paquette, de l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal, Délès Jean, du CHSLD Pierre-Joseph Triest, Manon Verhelst, du CHU Sainte-Justine, et Sahara Sim, de l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal.
Délès Jean était enseignant en Haïti, son pays d’origine, avant de devenir préposé aux bénéficiaires. « C’est deux choses différentes, mais qui se rencontrent quelque part, explique-t-il. Je me trouve encore en présence de l’humain. » Sahara Sim rêvait d’être infirmière, mais elle aime être préposée aux bénéficiaires, car elle est plus présente auprès des patients, ce que confirme Délès Jean.
Parfois, ce métier a mauvaise presse en raison de plaintes de mauvais traitements par des patients. En 37 ans de métier, Christian Paquette n’a jamais constaté de violence physique, sauf parfois des hausses de ton. Ses trois collègues abondent en ce sens.
Il est également sous-valorisé par le public et le milieu de la santé. Christian Paquette perçoit tout de même une amélioration depuis qu’il a commencé sa carrière : « Je crois que les préposés sont pas mal plus écoutés qu’avant. » Les personnes qui font ce métier sont souvent les yeux et les oreilles du personnel médical.
Vivre dans un hôpital est ennuyeux, et la préposée peut apporter un peu de joie et de lumière aux bénéficiaires, croit Sahara Sim, lauréate d’un prix pour l’excellence de sa pratique.
Je traite les personnes comme moi j’aimerais être traitée. Je les traite avec le respect, l’amour et la dignité.
Manon Verhelst s’occupe d’enfants au CHU Sainte-Justine. Le lien positif que crée la préposée avec le bénéficiaire a une influence sur sa condition physique et morale, croit-elle. Les bénéficiaires ont souvent peur ou sont confus à leur arrivée à l’établissement de santé, et ça fait partie du travail de les rassurer.
Malgré certaines conditions difficiles, est-ce que les préposés arrivent à protéger la dignité des bénéficiaires? Oui, répondent unanimement Christian Paquette, Délès Jean, Manon Verhelst et Sahara Sim.
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