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Aide à la navigationBien entendu, la grande entrevue
Avec Stéphan Bureau
Le samedi de 13 h à 14 h
(en rediffusion le dimanche à 21 h)
Le boxeur Jean Pascal attend le verdict des juges lors de son premier combat contre Bernard Hopkins, en 2010.
Photo : Getty Images / AFP / ROGERIO BARBOSA
« Je veux laisser ma trace dans l'histoire de l'humanité. » À force de persévérance et de victoires dans le ring, Jean Pascal espère devenir un modèle pour les enfants. Pourtant, celui qui est champion du monde du World Boxing Council depuis le 28 décembre 2019 ne s'imaginait pas sérieusement devenir boxeur lorsqu'il était plus jeune.
« Mon objectif était d’être le chef du plus gros gang de Montréal : le SPVM », dit-il à la blague.
Même si ses études en techniques policières se déroulaient bien, son talent dans le ring, lui ayant permis de goûter à l’ivresse de la victoire, l’a plutôt poussé à s’engager à fond dans la boxe.
La médaille d’or qu’il a remportée en boxe aux Jeux du Commonwealth en 2002 a renforcé son attrait imparable pour la boxe et sa motivation à se battre.
« En boxant, je voulais prouver au peuple québécois qu’il peut faire de grandes choses, dit-il. Nous ne sommes pas nés pour un petit pain. »
La route vers sa victoire au championnat n’a pas été de tout repos. Des titres ont été gagnés, puis perdus. La plupart des coups reçus dans le ring ont été soulagés avec de la glace, mais ceux qui ont touché à son orgueil lui ont laissé des traces profondes.
« Après mes défaites contre Sergey Kovalev, je suis resté enfermé dans ma chambre pendant deux semaines, mentionne-t-il. Je restais dans le noir complet. J’en sortais juste pour manger. »
Arrivé à l’âge de 4 ans au Québec, Jean Pascal a très peu connu son père, resté en Haïti. Ce dernier, disparu en 2018, lui a servi de source de motivation.
« Mon père biologique, Sainvoyis Pascal, était un politicien très apprécié en Haïti, raconte-t-il. Il a amené l’eau potable et électrifié son comté, il a bâti des écoles, il a pavé des routes. C’est évident que ce sont de grandes chaussures à porter. Je serais fier de faire le dixième de ce qu’il est parvenu à réaliser. »
Homme de foi, le boxeur a rarement douté de ses capacités : « Dieu va te donner les outils pour réussir, mais il ne va pas faire le travail à ta place. Je suis habile, je suis athlétique. Je peux me servir de mon cadeau pour réussir dans mon domaine. »
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