
Laissez-nous raconter : L’histoire crochie
Les Premiers Peuples reprennent le bâton de parole pour raconter leur vision de l'histoire.
11 éléments, 4 h 34 min
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Avec Jacques Beauchamp
Du lundi au jeudi de 20 h à 20 h 30
(en rediffusion le samedi à 00 h 30)
Jean Drapeau en 1955
Photo : Radio-Canada / Gaby
Lors de sa première accession à la mairie de Montréal, en 1954, le jeune juriste représentait la relève et l'espoir pour les nationalistes. Disciple de Lionel Groulx, il prônait une régénération nationale à l'avantage des Canadiens français. L'historien Éric Bédard explique à Jacques Beauchamp qu'il s'en est fallu de peu pour que Jean Drapeau passe au provincial et déclenche les réformes de la Révolution tranquille.
Jean Drapeau naît en 1916 d’un père notable ayant tâté de la politique municipale. Il connaît son éveil politique durant les années 1930, décennie de crise et de prise de conscience de l’infériorité socioéconomique des Canadiens français sur leur propre territoire.
Le plébiscite de 1942 sur la conscription, à laquelle s’opposent les francophones, attise la grogne et provoque la formation du Bloc populaire, auquel Jean Drapeau s’associe. Il est candidat défait au fédéral en 1942, puis au provincial en 1944.
De 1950 à 1953, il est procureur général en chef pour la commission Caron, une enquête sur la corruption, la prostitution et le jeu à Montréal.
Ça le fait énormément connaître. Il est partout. Il est vu comme "monsieur Net", "monsieur Intégrité" en personne; un homme extrêmement rigoureux, qui travaille sans relâche à pourchasser les criminels et les gens [...] corrompus.
En 1954, il est élu à la mairie de Montréal. Avec Pacifique Plante comme chef de police, son premier mandat s’annonce comme celui du changement et de la purification des mœurs. Toutefois, il n’a pas les coudées franches au Conseil municipal et il a maille à partir avec Maurice Duplessis, qui met l’Union nationale à ses trousses. En 1957, il est défait.
Dans une conférence donnée le 22 janvier 1958 devant 3000 personnes, il dénonce l’autonomisme défensif de l’Union nationale et annonce sa vision nationaliste pour le développement du Québec.
Son parti, l’Action civique, présente un candidat lors des élections partielles de 1959, mais avec peu de succès. Jean Drapeau demeure donc au palier municipal et accède de nouveau à la mairie en 1960. Il y reste cette fois pour 26 ans.
Dans cette émission, Éric Bédard rend compte des relations de Jean Drapeau avec Lionel Groulx et avec le cardinal Paul-Émile Léger, et explique les raisons de ses différends avec Maurice Duplessis.
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