
Laissez-nous raconter : L’histoire crochie
Les Premiers Peuples reprennent le bâton de parole pour raconter leur vision de l'histoire.
11 éléments, 4 h 34 min
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Avec Jacques Beauchamp
Du lundi au jeudi de 20 h à 20 h 30
(en rediffusion le samedi à 00 h 30)
Vue aérienne de la ville de Québec
Photo : BAnQ Québec, autour de 1925
« Le plaisir de la déambulation à Québec, c'est moins les bâtiments que la présence de la nature », affirme l'architecte Pierre Thibault. Celui qui privilégie des constructions en symbiose avec les paysages propose une promenade architecturale dans la ville afin d'examiner comment la Vieille Capitale s'est transformée au fil du temps.
Le Vieux-Québec constitue le premier arrêt de Pierre Thibault. Si ce quartier est souvent associé à la colonisation française, il serait plus juste selon l’architecte de le rapprocher de la colonisation anglaise. Les principaux bâtiments ont en effet été construits au 19e siècle, à une époque où les échanges entre la ville portuaire et l’Empire britannique étaient nombreux. « Autour de 1850, il y avait jusqu’à 1500 navires [par année dans le port de Québec]. La Ville, qui avait alors 50 000 habitants, accueillait jusqu’à 25 000 marins par année », explique-t-il.
La reconstruction de la place Royale sous une esthétique française a été une erreur, selon lui, puisqu’elle renvoie « à une image idéalisée, donc romancée » du Vieux-Québec.
Le visage architectural bigarré de Québec
Le quartier industriel St-Roch a eu jusqu’à la fin des années 1960 une artère commerciale effervescente avec la rue Saint-Joseph. L’arrivée des centres commerciaux est toutefois venue mettre un terme à ce bouillonnement, et plusieurs bâtiments sont demeurés abandonnés pendant des années. Pierre Thibault, qui a lui-même occupé un bâtiment de Saint-Roch abandonné pendant 20 ans, vante l’éclectisme architectural du quartier, qui est le fruit des transformations économiques.
On a de grandes églises, des bâtiments néoclassiques, d’autres qui sont modernistes. Ce qui est intéressant de la rue Saint-Joseph, c’est qu’on voit toutes les époques.
Un peu plus au sud, le dénivelé important du quartier Saint-Jean-Baptiste a demandé aux architectes et ingénieurs une dose d’ingéniosité. Les constructions complexes de ce secteur de la ville lui donnent un cachet certain, mais offrent surtout « une vue incroyable sur les Laurentides et sur toute la Basse-Ville », mentionne Pierre Thibault.
Faisant un clin d’œil humoristique au projet de tramway de Québec, l’architecte rappelle que c’est sur la rue Saint-Jean qu’ont roulé les premiers tramways en ville : « On n’a pas encore ça [en 2019], mais il y avait des tramways à Québec au milieu du 19e siècle. »
Le Château Frontenac, un emblème nécessaire, mais ordinaire
S'il n’encense pas le Château Frontenac, un projet architectural qu’il ne juge pas exemplaire, Pierre Thibault ne tarit pas d’éloges sur la terrasse Dufferin.
Le château ne serait pas le même s’il n’y avait pas la terrasse, sans ce belvédère qui nous permet de voir très, très loin.
La vue imprenable qu’offre la terrasse sur le fleuve constitue pour l’architecte la pièce maîtresse de la Vieille Capitale. « Au-delà de l’architecture, ce qui est extraordinaire à Québec, c’est le contact avec le fleuve. [...] Cette vue avec un paysage grandiose, dit-il. Il n’y a pas grand villes qui ont ça. »
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