
Laissez-nous raconter : L’histoire crochie
Les Premiers Peuples reprennent le bâton de parole pour raconter leur vision de l'histoire.
11 éléments, 4 h 34 min
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Avec Jacques Beauchamp
Du lundi au jeudi de 20 h à 20 h 30
(en rediffusion le samedi à 00 h 30)
La Tour CN, vue depuis l'intérieur du stade du Centre Rogers, a été inaugurée le 8 octobre 1976.
Photo : Radio-Canada
Des pasteurs torontois parlaient de Montréal comme d'une ville du péché, rapporte un reportage de la radio de Radio-Canada qui date de 1976. Longtemps métropole du Canada, Montréal avait une réputation plus libertine au 20e siècle, au moment où Toronto, fondée par des puritains, l'a dépassée en termes de taille.
Si Montréal a été érigée par des missionnaires, c’est l’industrialisation qui lui a d'abord fait prendre le statut de plus grande métropole du Canada au 19e siècle, devant Québec. Fondée en 1793, Toronto a assuré son expansion rapide au 20e siècle par le développement de son centre financier, où beaucoup de capitaux ont été investis dans le secteur minier.
La crise économique des années 1930 ébranle tout le réseau urbain nord-américain. […] Au milieu des années 1930, on voit [déjà] que Toronto se remet plus rapidement que Montréal.
Le développement de l’ouest de l’Amérique et de l’économie américaine, puis de l’industrie automobile ont également permis à Toronto de devenir le moteur économique du pays. Plusieurs grands sièges sociaux et usines ont aussi quitté Montréal vers Toronto dans les années 1970. Leurs dirigeants affirmaient que le projet d'indépendance du Parti québécois menaçait l’aspect « canadien » de leur entreprise.
Selon la célèbre urbaniste torontoise Jane Jacobs (1916-2006), c’est le départ des élites anglophones et de son capital vers Toronto qui a entre autres permis aux francophones de reprendre entièrement le contrôle de leurs institutions au Québec, dans la foulée de la Révolution tranquille. Dans un livre paru pendant la campagne référendaire sur l’indépendance du Québec de 1980 (Nouvelle fenêtre), elle expliquait ses craintes que Montréal ne s’appauvrisse si le Québec ne devenait pas indépendant, ce qui a choqué plusieurs de ses concitoyens torontois.
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