Le professeur à l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) et expert en environnement Claude Villeneuve fait partie des signataires d'une lettre en appui au mouvement de grève pour alerter l'opinion publique sur l'importance de s'attaquer aux changements climatiques qui prendra forme vendredi.
Au total, 350 experts ont appuyé publiquement la mobilisation mondiale, qui entraîne la suspension de nombreux cours le 15 mars.
« Il y a des gens qui pensent que les actions individuelles sont une goutte d’eau dans l’océan, mais l’océan est constitué de gouttes, alors toutes les gouttes sont importantes. »
Selon Claude Villeneuve, il s’agit d’un mouvement sans précédent auquel il faut accorder une importance.
D’abord c’est un mouvement fait par les jeunes qui vivront les conséquences des changements climatiques. On joue avec leur avenir à chaque fois qu’on laisse tourner un pick-up en avant d’un dépanneur. J’appuie les étudiants parce que c’est une bonne façon de montrer que le futur est entre leurs mains et entre nos mains
, estime l'homme qui est chercheur en environnement depuis 35 ans.
À son avis, le fait qu’il s’agisse d’un mouvement mondial permet aussi de démontrer que les actions prennent leur source au sein même de la population plutôt qu'auprès des gouvernements qui, dit-il, mettent beaucoup trop de temps à réagir.
Actuellement, les gouvernements fonctionnent comme si on était encore en 1910. On a des structures qui ne sont pas adaptées à un changement de l’ampleur de celui qu’on va connaître. On doit faire du travail collectif pour prendre en main la situation
, soutient Claude Villeneuve.
Vendredi, environ 20 000 étudiants québécois participeront au débrayage dans la foulée du mouvement La planète s’invite à l’université.