Voyager entre Montréal et Toronto en moins de trois heures, c'est ce que pourrait offrir un projet de train à grande vitesse (TGV) plutôt que le train à grande fréquence (TGF) que propose Ottawa. Le maire de Québec, Bruno Marchand, préférerait le TGV. La compagnie ferroviaire Alstom a elle aussi fait la proposition au gouvernement fédéral.
Pourtant, Pierre Barrieau, chargé de cours à l'Université du Québec à Montréal et à l'Université de Montréal et spécialiste en planification du transport, croit que les projets doivent être analysés séparément et ne pas être en concurrence l'un avec l'autre.
« Si on enlevait de l’équation la rentabilité à VIA Rail, chose que l’on n’a jamais exigée pour aucun autre projet d’infrastructure, et qu’on s’intéressait au bien commun, au besoin écologique, au besoin économique, et au développement de l’est du Canada, le TGV gagne. Mais tant et aussi longtemps que le gouvernement exige la rentabilité du projet, l’analyse va pousser vers le TGF. »