Si la Finlande et la Suède décidaient d'aller de l'avant et de se joindre à l'OTAN, il s'agirait surtout d'un « geste politique », selon le professeur Michel Fortmann, spécialiste de géopolitique et des conflits armés.
L’invasion russe de l’Ukraine risque de faire changer les positions de neutralité de ces deux pays qui songent à joindre l'OTAN. Une décision dans ce dossier est attendue dans les prochaines semaines.
Les opinions publiques ont vraiment connu un changement radical après le 24 février
, affirme Michel Fortmann.
« Plus de 60 % des Finlandais sont en faveur pour leur pays de rejoindre l’OTAN, et en Suède, un peu plus de 50 % trouvent que c'est une bonne idée. »
Selon Michel Fortmann, les deux états se sont rendu compte qu’on revenait en arrière, on revenait je dirai à la guerre froide, et ils se préparent éventuellement à un conflit avec la Russie.
Il souligne également qu'il s'agirait surtout d'un geste dissuasion, et qu’à sa lecture, les forces suédoises et finlandaises sont interopérables avec celles de l’OTAN. Il y a toute une mécanique qui s’est mise en place
.