Entre 2001 et 2014, plus de 40 000 membres des Forces armées canadiennes ont servi en Afghanistan. Ces hommes et ces femmes ont d'abord fait partie de la Force internationale d'assistance à la sécurité dirigée par l'OTAN puis ont aidé à former les forces de sécurité afghanes jusqu'en 2014. Au moment où on apprend, très soudainement et brutalement, que les talibans ont repris le contrôle du pays, que ressentent les vétérans?
Hélène Le Scelleur, vétérane et ancienne combattante en Afghanistan, a laissé une partie d'elle-même dans ce pays et les événements des derniers jours viennent raviver les troubles de stress post-traumatique dont elle a été victime après sa mission en Afghanistan.
Cependant, elle ne considère pas que cette guerre a été menée en vain. Les avancées permises par la présence des Forces canadiennes et le répit qu'elles ont offert aux Afghans ne peuvent être niés, nous dit Mme Le Scelleur qui ajoute que les images des derniers jours ont fait revenir les cauchemars et l'anxiété.
« Je pense que le plus important c'est d'en parler, de dire que les symptômes sont présents à nouveau, de bien s'entourer, de continuer à consulter nos professionnels de la santé, c'est une chose qui ne se guérit pas nécessairement le syndrome de stress post-traumatique, on apprend à vivre avec cette vulnérabilité-là. »
Hélène Le Scelleur ajoute qu'il est important d'informer sur la situation du pays, mais qu'il ne faut pas oublier de souligner les bons coups que le Canada a fait en Afghanistan, de dire que la mission canadienne a servi à quelque chose et de se remémorer également ceux tombés au combat là-bas.