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Des négociations entre Unifor et des entreprises de l’économie de partage

Un chauffeur Uber participant à une manifestation contre la Proposition 22 à Los Angeles
Un chauffeur Uber participant à une manifestation contre la Proposition 22 à Los Angeles PHOTO : Reuters / LUCY NICHOLSON
Publié le 25 février 2021

Des négociations préliminaires sont en cours entre le syndicat Unifor et des entreprises de l'économie de partage, selon le président du syndicat, Jerry Dias.

Dans un courriel, une porte-parole de Lyft Canada a indiqué que l'entreprise est prête à travailler avec les leaders syndicaux pour bâtir un filet social plus fort pour les chauffeurs, tout en conservant leur indépendance.

Comment met-on en place une structure qui aide les travailleurs? demande Jerry Dias. Le président du syndicat Unifor souhaite que les travailleurs obtiennent certains avantages sociaux, une représentation syndicale de base et une sécurité d’emploi.

Il reconnaît toutefois que la relation entre les chauffeurs et les entreprises est atypique : certains chauffeurs conduisent pour plus d’une entreprise et il devient parfois difficile de déterminer qui est leur employeur. Le débat sur le statut des travailleurs, à savoir s’ils sont des employés ou des travailleurs indépendants, a d’ailleurs trop duré, lance le président d’Unifor. Il souhaite plutôt miser sur les avantages pour les travailleurs, lors des négociations.

Même si nous gagnons toutes les causes devant les tribunaux sur la question du statut d’employé pour les travailleurs, comment fait-on pour savoir qui ils sont? Si vous attendez que l’employeur vous donne la liste d’employés, vous allez attendre longtemps, raisonne Jerry Dias.

Débat des deux côtés de la frontière

Le statut des travailleurs a longtemps été source de débat. Certains travailleurs apprécient la flexibilité offerte par l’indépendance, alors que d’autres avant tout veulent obtenir des avantages sociaux, comme une assurance santé.

En novembre 2020, les Californiens ont eu la chance de donner leur avis dans le cadre du référendum de la loi « Proposition 22 ». Ce dernier demandait aux électeurs de déterminer si les chauffeurs des entreprises de covoiturage comme Uber et Lyft étaient des travailleurs indépendants ou des employés. 58% des électeurs ont voté en faveur de l’indépendance des chauffeurs.

Uber a célébré le passage de la loi lors du référendum. Le PDG de l’entreprise, Dara Khosrowshahi, espère voir des projets de loi comme la « Proposition 22 » ailleurs dans le monde.

La professeure en droit du travail Sara Slinn se désole du résultat du référendum. C’est possiblement le pire scénario pour les chauffeurs. Il y a des concessions mineures des entreprises, mais ce n’est pas grand chose, dit-elle.

Une approche propre à Unifor

Unifor est un syndicat très sophistiqué, très avant-gardiste et pragmatique. Sans aucun doute, ils feront le mieux qu’ils peuvent pour ces travailleurs, analyse Sara Slinn. Le syndicat, par contre, pourrait avoir l’air de trahir certains travailleurs en négociant avec des entreprises de l’économie de partage, pense-t-elle. En ayant une entente avec ces entreprises, ça peut paraître comme si le syndicat les cautionnent, souligne Louis Durand, professeur de relations industrielles à l’Université Laurentienne.

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