Toronto, « là où poussent des arbres dans l'eau » est un lieu de passage pour toutes les communautés. Dans l'exposition Toronto'. Trialogue, trois artistes replacent Toronto au centre des créations autochtones : l'Innue Sonia Robertson, l'Abénaki Simon M. Benedict et le Wendat Guy Sioui (le commissaire de l'exposition).
Toronto a toujours été un lieu fertile pour les arts autochtones et continue aujourd’hui encore de l’être.
Chaque artiste s'est inspiré de la Ville Reine, même si cela se manifeste de manière différente pour chacun.
Pour Sonia Robertson, il s’agit avant tout de la traite des fourrures.
« C’est comme une peau de castor géante tendue dans l’espace sur laquelle est projetée des images qui évoquent le lac Ontario. [...] La façon dont je travaille, c’est que mes œuvres sont uniques. Je les fais une fois dans un lieu, en rapport avec le lieu. Elles existent pour le lieu parce qu’elles ont été réfléchies pour le lieu. Comme là, c’est l’idée de la traite des fourrures, le lac Ontario »
Simon M. Bénédict a opté pour un montage d’images sur fond de trame sonore.
Ces images sont tirées des archives de Bibliothèque et archives Canada et des archives de la Bibliothèque publique de Toronto. Elles témoignent avec force des dures réalités vécues par les peuples autochtones durant les 19e et 20e siècles.
« La majorité des images qui sont tirées des archives nationales est une vision du ministère des Affaires indiennes, des premières nations surtout au vingtième siècle. Ce sont les images qu’eux ont choisi de préserver et de prendre à l’époque. C’est un portrait qui est d’un point de vue blanc pour la plupart. »
Toronto'. Trialogue, galerie YYZ Artists Outlet, 401 Richmond à Toronto, jusqu’au 12 décembre 2018.
Conversation avec les artistes à la galerie : le samedi 8 septembre.