Quand on parle de la mise en pause des compétitions sportives à l'échelle planétaire, on ne songe d'ordinaire qu'aux athlètes. Qu'ils soient amateurs de basket, de sport automobile ou de soccer, les amateurs de sport restent eux aussi sur leur faim ces temps-ci.
« Le football, c'est ma religion. Sans [lui], pour moi la vie n'a pas de sens. J’avais deux ans et demi quand j'ai regardé mon premier match avec mon grand frère. C'est de là que ma passion est née. »
Ange Djacouré tourne un peu en rond depuis l’arrêt des compétitions. Il a toutefois pu se rabattre la rediffusion de matchs de légende dès qu'il en a l'occasion .
Ce manque est un sentiment que partage Olivier de Bregeas. Cofondateur du pendant torontois du fan club du Paris Saint-Germain, il échange quotidiennement des informations et des liens avec sa bande d'amis.
« On suit tout ce qui peut exister sur les réseaux sociaux. On est amoureux de ce club [...] On se fait des sessions où on se partage des liens pour regarder des vieux matchs. »
La passion débordante pour le sport n'est pas que l'affaire des amateurs de soccer. Le basket aussi provoque des sensations uniques. Cédric Engoné y a joué une dizaine d'années. Il s'estime heureux de vivre à Toronto et se console comme il peut, puisqu'il n'y a pas grand chose à regarder à la télévision en ce moment.
« On se dit que lorsque ça va revenir, on va mieux apprécier la chance d'être dans une ville où il y a beaucoup d'offres de sport. »
Le défi est aussi considérable journaliste sportif d’ICI Ontario, Raphaël Guillemette. Il doit faire preuve d'une créativité exceptionnelle pour continuer à proposer des sujets au public. Cette pause du milieu lui permet de se familiariser avec l’histoire sportive de la Ville Reine.
J'en profite pour me replonger dans les succès d'époque que je n'ai pas connus parce qu'étant né en 1994 je n'ai même pas vu les Blue Jays remporter la moindre série mondiale
, affirme-t-il.