L'augmentation du coût de la vie frappe de plein fouet les étudiants, qui vivent souvent avec des moyens financiers limités. Ils sont de plus en plus nombreux à se tourner vers les banques alimentaires. D'ailleurs, Moisson Estrie constate une hausse des demandes de dépannages alimentaires.
Le directeur général de l'organisme, Christian Bibeau, précise que de façon générale, environ 10 % de la clientèle de Moisson Estrie est composée d'étudiants. Toutefois, une légère hausse est observée depuis le début de la session, selon lui.
Le loyer est difficile à payer. La hausse des coûts a des effets prolongés, et des gens ont commencé à revenir pour venir chercher des denrées. Il faut dire que tant sur la colline universitaire qu'au sein du Cégep de Sherbrooke, il y a aussi des initiatives pour soutenir les étudiants en matière de besoins alimentaires
, explique Christian Bibeau.
Des frigos libre-service populaires
Les frigos libre-service Free go, que l'on retrouve notamment au Cégep et à l'Université de Sherbrooke, sont bien populaires ces temps-ci.
La mission de ces frigos solidaires est d'abord de réduire le gaspillage alimentaire. Mais dans le contexte où le prix des aliments explose, ils donnent un bon coup de pouce aux étudiants, constate la vice-coordinatrice du Free go de l'Université de Sherbrooke, Mély-Anne Paradis.
Le Free go est de plus en plus populaire. Quand on arrive avec nos récoltes, on a parfois une dizaine d'étudiants qui attendent pour récupérer des aliments. Je pense qu'on gagnerait à avoir plus d'écopartenaires et à pouvoir redonner encore plus aux étudiants
, explique Mély-Anne Paradis.
Les étudiants ont normalement le droit à cinq aliments par personne par jour, mais beaucoup arrivent et il ne reste déjà plus de nourriture
, soutient-elle.
Le Free go de l'Université de Sherbrooke est renfloué du lundi au vendredi avec des aliments qui proviennent principalement du Marché végétarien (Jacques-Cartier). La Coop Alentour offre aussi des aliments tous les vendredis.