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Moratoire demandé sur l’IA : « C’est comme l’arrivée du nucléaire »

Image conceptuelle d'un circuits imprimés avec un missile nucléaire au centre, sur fond de code binaire.
L'intelligence artificielle est un «outil très puissant», selon Yoshua Bengio, directeur scientifique de Mila. PHOTO : getty images/istockphoto / guirong hao
Publié le 30 mars 2023

Sans encadrement adéquat, l'intelligence artificielle (IA) représente une menace aux démocraties qui risquerait de déstabiliser l'ordre et la sécurité mondiale, selon Yoshua Bengio, fondateur et directeur scientifique de l'Institut québécois de l'intelligence artificielle (Mila), basé à l'Université de Montréal. Le chercheur est l'initiateur d'une lettre ouverte de 1100 signataires qui demandent aux laboratoires en intelligence artificielle de cesser le développement de systèmes qui seraient plus puissants que ChatGPT-4 pour au moins six mois. Au micro de Tout un matin, il compare l'avènement de cette technologie à celle du nucléaire.

Yoshua Bengio souligne que pratiquement rien n’est mis en place pour protéger le public des dérives possibles de l’intelligence artificielle. Il faut prendre une pause, réfléchir et étudier ces enjeux, fait-il valoir.

Il ajoute que le développement de cette technologie ne devrait pas être laissé uniquement dans les mains des entreprises privées, puisque la compétitivité entre elles fait souvent en sorte que les questions éthiques sont laissées de côté.