Dans son livre Mon année martienne, l'ingénieure en aérospatiale Farah Alibay parle de ses deux années passées à travailler à la NASA au sein de l'équipe qui a réussi à poser l'astromobile Perseverance sur Mars. « Je voulais donner un exemple d'une personne qui réussit, mais qui est différent de ce qu'on voit dans les médias », explique-t-elle au micro de Tout un matin. Pour elle, il est important de ne pas se définir uniquement par les succès, mais aussi par les échecs.
Née à Montréal de parents d’origine indienne et malgache, Farah Alibay a grandi à Joliette avant d’aller vivre en Angleterre. Elle dit avoir écrit son livre en pensant à son parcours, de son enfance à sa vie de jeune adulte, à toutes ces fois où elle ne se sentait pas à sa place en tant que femme immigrante racisée.
Elle raconte qu'à sa première session à l’Université de Cambridge, elle a échoué à tous ses examens. Et quand je dis échouer, ce n’est pas du 55 %; c’était du 25 %!
mentionne Farah Alibay.
« C’est là qu’on apprend à demander de l’aide, qu’on apprend à se relever, qu’on apprend [quelle est] notre propre nature. »
Se conformer ou valoriser sa différence?
Mes parents m’ont toujours dit “intègre-toi”. D’un autre côté, ils me disaient aussi “n’oublie pas ta culture, n’oublie pas d’où tu viens”
, fait valoir celle qui est aussi chroniqueuse à l’émission Moteur de recherche sur ICI Première.
En fin d’entrevue, elle glisse un mot sur son nouveau projet à la NASA, soit un télescope infrarouge qui sera lancé en orbite autour de la terre en 2025. L'instrument devrait aider les scientifiques, en complément du télescope James-Webb, à en apprendre davantage sur la formation de notre Univers.