L'ex-maire de Huntingdon Stéphane Gendron crie haut et fort que la ruralité est en péril au Québec. Dans son livre intitulé Rapailler nos territoires : plaidoyer pour une nouvelle ruralité, l'agriculteur fait part de ses réflexions sur l'occupation du territoire et rêve de pouvoir attirer les « colons 2.0 » dans les régions, mais pas nécessairement pour y travailler la terre.
Durant l'entrevue, Stéphane Gendron explique la distinction qu’il fait entre la ruralité « gentrifiée », comme en banlieue de Montréal, et la ruralité « rurale », dont on ne parle jamais, à son avis.
Il précise que sa vision ne s’aligne pas avec un objectif de souveraineté alimentaire. Il croit d'ailleurs que l’agriculture industrielle est la solution pour nourrir la population. Il milite plutôt pour l’essor des régions rurales pour leur valeur intrinsèque.
« Nous, ce qu’on veut en ruralité, ce n’est pas du monde qui vient travailler la terre ou encaisser un chèque. On veut des gens qui viennent occuper le territoire. »