La chercheuse sur le droit et le bien-être des réfugiés et des migrants à statut précaire à l'Institut universitaire Sherpa, Janet Cleveland, pense que la loi 96 est trop restrictive et manque surtout de « souplesse ». Elle donne l'exemple de nouveaux arrivants dont les enfants sont accueillis dans une école francophone. La chercheuse déplore qu'avec cette loi, il sera interdit au personnel scolaire de parler avec les parents dans une autre langue que le français après six mois.
« Si une famille afghane est ici depuis un an et qu’un enfant éprouve des difficultés, [toutes les communications] se passeront en français et sans interprète. »
Elle souligne qu'il est pourtant primordial que ces familles puissent communiquer correctement avec le personnel de l'école pour comprendre les besoins de leurs enfants. Elle ajoute que si une orthophoniste doit procéder à une évaluation, il est important qu'elle le fasse dans la langue maternelle de l'enfant.
« C’est négatif pour l’inclusion. »
La chercheuse pense que les nouveaux arrivants ont besoin d’avoir plus de souplesse afin de pouvoir s’intégrer correctement et de développer « un sentiment d’appartenance ».