À Ottawa, un manifestant toujours présent à la protestation contre les mesures sanitaires sur quatre est accompagné de son ou de ses enfants, selon le service de police. Martin Geoffroy, directeur du Centre d'expertise et de formation sur les intégrismes religieux, les idéologies politiques et la radicalisation (CEFIR), n'est aucunement surpris par cette statistique. Au micro de Patrick Masbourian, le chercheur pose un regard éclairant sur les motivations de ces personnes et explique pourquoi elles sont convaincues du bien-fondé de manifester avec leurs enfants.
D’entrée de jeu, Martin Geoffroy certifie que les gens qui occupent le centre-ville de la capitale fédérale appartiennent à différents groupes, allant de franges de l’extrême droite au fondamentalisme religieux. Toutes sortes de petits groupes à tendance sectaire nourris par la pensée complotiste
, précise le chercheur.
Il fait remarquer que les individus interrogés sur place vont répondre qu’ils font ça pour leurs enfants, tel un leitmotiv.
« Les enfants vont souvent servir de monnaie d’échange pour amadouer l’opinion publique. »
Le directeur du CEFIR soutient que des effets négatifs peuvent survenir à long terme chez les enfants présents à des manifestations hostiles. Écoutez le segment pour en savoir davantage.