Le gouvernement du Québec souhaite redéfinir la qualité minimale des soins offerts dans les hôpitaux. Si ces mots sont lourds de sens, l'idée est tout simplement brillante, selon le Dr Mathieu Simon. « Il ne s'agit pas de dire qu'on ne va pas donner des soins optimaux. On va juste changer le paradigme et traiter les gens selon le niveau de soins dont ils ont besoin », affirme le chef des soins intensifs à l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec.
Au micro de Patrick Masbourian, le Dr Simon explique que chaque personne est traitée de la même façon, peu importe sa condition. On traite excessivement bien les maladies très sévères, très aiguës au Québec. Le problème, c’est qu’on applique cette même recette à des maux qui sont beaucoup moins complexes.
Il donne l’exemple d’un patient, traité depuis longtemps pour des brûlements d’estomac. Celui-ci sera vu par une infirmière et un résident en médecine qui lui feront un électrocardiogramme et une prise de sang pour s’assurer qu’il ne fait pas un infarctus, alors qu’un antiacide aurait suffi.
« Est-ce que ce sont des soins optimaux ça? Non, parce que pendant que ce patient reçoit ce niveau de soin, il y a peut-être un patient à l’urgence qui n’a pas son électrocardiogramme ou sa prise de sang. »