« Le gouvernement réagit avec une bombe atomique. La grève n'était pas notre premier choix », fait valoir Michel Murray, porte-parole du Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Ceux-ci vont de l'avant avec l'exécution, depuis 7 h ce matin, de leur droit de grève, malgré l'avis de dépôt par Justin Trudeau d'un projet de loi ordonnant un retour au travail.
Le premier ministre Trudeau a mentionné son intention hier, lors de l'émission Tout le monde en parle.
Michel Murray déplore un changement dans le rapport de force entre les débardeurs et l'employeur.
« Les débardeurs ont déjà fait des compromis à la table des négociations », fait-il valoir.
Au cœur du conflit
Ce conflit de travail dure depuis deux ans et demi. La grève annoncée ce matin paralyse le deuxième port en importance au Canada, après celui de Vancouver.
Une rencontre spéciale doit être tenue entre les deux parties ce matin à 9 h, en présence d’un médiateur spécialement nommé par le gouvernement fédéral.
En résumé, quatre pivots marquent la négociation, selon le porte-parole des débardeurs du port de Montréal.
- Une flexibilité dans les horaires de travail
- Un droit à la déconnexion
- Une meilleure sécurité pour les jeunes employés
- Une réforme du code de discipline