Le neuropsychologue Benoît Hammarrenger le déplore : près du quart des jeunes Québécois disent avoir reçu un diagnostic de trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH). « On est trois fois au-dessus de ce que ça devrait être », souligne-t-il. Les médecins qui posent un diagnostic sans faire appel à leurs collègues seraient en cause.
Travail d'équipe
Benoît Hammarrenger réclame que le médecin qui doit se positionner le fasse en concertation avec un professionnel de la santé spécialisé sur ces questions, comme un psychologue ou un neuropsychologue.
« Le médecin ne possède pas d’outils pour tester l’attention de l’enfant. Il va utiliser les informations du parent et du professeur qui rapportent des symptômes. Il n’y a pas de raccourci pour le TDAH. Ça ne peut pas être fait en 15 ou 30 minutes. »
La pilule avant le diagnostic
En commission parlementaire sur la consommation de psychostimulants chez les enfants et les jeunes en lien avec le TDAH, le neuropsychologue a aussi souhaité voir changer la culture du diagnostic à l’envers : « On va essayer un médicament pour le TDAH, puis on va voir si ça marche, et si ça marche, on va se dire que c’était un TDAH. »
En somme, les médecins font fausse route lorsque le traitement précède le diagnostic.
Le neuropsychologue Benoît Hammarrenger profite de cette entrevue pour donner la marche à suivre pour obtenir un diagnostic complet, tout en disant souhaiter que le gouvernement rembourse dans l'avenir les frais engagés.