« Les élèves vulnérables auront accès aux services d'aide alimentaire dès la prochaine rentrée », a lancé le ministre de l'Éducation Jean-François Roberge, juste avant le début des classes. Néanmoins, la chroniqueuse Isabelle Craig a découvert une réalité tout autre : certains enfants dans le besoin fréquentent des écoles qui ont perdu l'accès à la mesure garantissant des repas chauds pour 1 $, parce qu'elles sont situées dans des quartiers nouvellement embourgeoisés. « De perdre accès à un service, à une mesure alimentaire, parce qu'il y a des nouveaux riches qui s'installent chez soi, il y a quelque chose de profondément injuste », lance le député d'Hochelaga-Maisonneuve, Alexandre Leduc.
Embourgeoisement et démographie
À Saint-Henri, le comité de parents de l'école Ludger-Duvernay ne cache pas son inquiétude. Là-bas, environ le tiers des élèves proviendrait de familles en difficultés financières, et ces familles ne sont pas disparues parce que de jeunes professionnels se sont installés tout près.
« Ça fait des enfants qui ne mangent pas bien et qui, pour certains, ne sont pas surveillés le midi. On est vraiment en réaction émotionnelle, parce que le 25 août [ça devait être] réglé, et des jours plus tard, ce n'est pas réglé. Voilà, c'est ça la réalité. »
Mise à jour :
À la suite de ce reportage et de la pression des parents, il a été annoncé que la mesure garantissant des repas chauds à 1 $ sera finalement maintenue. Les détails d'Isabelle Craig ici.