Le plan du ministre de l'Éducation Bernard Drainville pour redresser la situation dans les écoles du Québec suscite des réactions dans le milieu de l'enseignement.
Revaloriser l’enseignement du français, offrir du renfort en classe aux enseignants et rétablir une voie rapide vers le brevet de leur profession : l’ancienne présidente du Syndicat de l’enseignement des Vieilles-Forges, Claudia Cousin, a commenté quelques-uns des grands chantiers sur lesquels le ministre Drainville souhaite se pencher pendant son mandat.
En entrevue à l’émission Toujours le matin, Mme Cousin est revenue sur la question de l’enseignement du français.
« Une priorité prise individuellement peut être intéressante, mais il faut s'assurer d’avoir le minimum de temps prescrit pour chacune des matières. »
Des projets-pilotes visant à aider les enseignants durant les heures de classe ont également vu le jour dans certains centres de services scolaires. Des employés du service de garde viennent prêter main-forte à des moments précis de la journée [dans certaines situations]
, rappelle Mme Cousin.
Bernard Drainville réfléchit aussi à l’idée de rétablir le certificat en enseignement de 30 crédits, question de permettre aux aspirants professeurs misant déjà sur un baccalauréat dans une matière enseignée d’obtenir leur qualification plus rapidement.
Des chercheurs s’interrogent sur cette proposition. Les chercheurs ont raison de se questionner, car ça peut être difficile si le futur enseignant n’a pas de stage ni d’expérience en gestion de classe
, indique Mme Cousin.