Selon des chercheurs, mettre l'accent sur un seul objectif, soit la protection de 30 % de l'écosystème terrestre et 30 % de l'écosystème aquatique, résulterait en un constat d'échec de la Conférence de l'ONU sur la biodiversité. Celle-ci doit prendre fin le 19 décembre à Montréal.
Pour le professeur au département des Sciences de l’environnement de l’Université du Québec à Trois-Rivières, Éric Harvey, la conservation intégrale de certains habitats serait loin d’être suffisante pour sauver la biodiversité mondiale. Il était invité à l'émission Toujours le matin, vendredi.
« On sait qu’il y a une certaine perméabilité entre les écosystèmes en termes de propagation des perturbations humaines. Par exemple, si on pratique une coupe forestière à Saint-Paulin, on doit se questionner à savoir quels seront les effets à Louiseville. On veut être en mesure d’identifier les zones les plus sensibles, pas seulement cibler des pourcentages de préservation. On essaie de voir les choses à une échelle un peu plus élevée. »
Les recherches du professeur de l’
UQTR l’amènent à se questionner sur l’aménagement du territoire pour la protection de la biodiversité, et ce en tenant compte des espaces où il y a une forte densité humaine, comme dans le sud du Québec.