Est-ce que les homosexuels ont été exclus du mouvement #Moiaussi?
Le problème du consentement et des violences sexuelles ne se pose pas qu’entre hommes et femmes. Il est aussi présent dans la communauté LGBTQ+.
Pourquoi cette notion de consentement n'a pas encore été étudiée au même titre que chez les femmes ? Qu’en est-il des autres membres de la diversité sexuelle? Fait-on le même constat?
Jean-François Chevrier a discuté avec la directrice générale du Conseil québécois LGBT, Marie-Pier Boisvert.
« C'est quelque chose dont on entend de plus en plus parler, surtout dans les deux dernières années. »
Ces comportements de nature sexuelle sans consentement seraient monnaie courante dans certains rassemblements.
Selon certains témoignages recueillis par Radio-Canada, la limite que l’on peut franchir dans la drague ne semble pas clairement définie.
Aussi, les gens qui réagissent se font parfois juger par leur communauté. Mais comment peut-on changer le comportement et la philosophie des gens?Si c'est tabou, c'est parce qu’il y a aussi un tabou sur le fait d'être LGBT [...] Ça peut arriver qu'une personne ne soit pas out dans sa famille et l'autre personne peut utiliser ça comme une menace
, souligne Marie-Pier Boisvert.
Selon certains intervenants, l’image de l’homme gai actif sexuellement, qui change souvent de partenaire et qui est toujours prêt à passer à l’acte continu d’être un stéréotype véhiculé au sein même de la communauté.
Il y aurait également un écart de génération. Les plus jeunes possèdent des codes différents, parce qu'ils n'ont pas eu le même parcours.
« Longtemps, la drague entre personnes LGBTQ devait être cachée et voilée. Ça devait se passer sans paroles. »
De nos jours, c'est davantage accepté d’être gai et les manières de drague ont changé. La communication n’est plus la même.