Avez-vous déjà fait l'épicerie avec un enfant? Si c'est le cas, vous avez compris que c'est l'endroit idéal pour y exercer sa patience et l'art de dire « non ».
Il est difficile de résister à répétition à l’achat de produits pas nécessairement bons pour la santé, mais qui s’offrent à la vue des enfants en quantité industrielle, dans toutes les rangées, avec des emballages séduisants, bardés de lettrage attrayant, d’images de petits personnages souvent vus dans les films, avec des couleurs vives, avec des jeux ou des jouets à l’intérieur.
Les compagnie de publicité misent sur le fait que les enfants vont « avoir leurs parents à l’usure » et les études leurs donnent raison.
« Les études montrent que les enfants ont quand même un grand pouvoir sur les achats du panier d’épicerie. »
La Coalition québécoise sur la problématique du poids a analysé 469 emballages ciblant les enfants. Elle a découvert que 90 % d'entre eux sont des aliments sucrés, riche en sel ou en gras.
Selon la directrice de la coalition, Corinne Voyer,
« L’industrie a compris qu’elle peut intéresser et fidéliser un enfant en attirant et créant un lien affectif avec le produit, qu’il va constamment réclamer par la suite. »
Selon la directrice de la coalition, Corinne Voyer, les enfants ontariens sont les plus à risque d’être ciblés puisque les lois québécoises interdisent certaines formes de publicités. Ils sont donc beaucoup plus exposés aux produits en Ontario qu’au Québec.
Les compagnies misent sur les zones grises des lois mais elle ne sont pas exemptes de pénalités. Les céréales Lucky Charms et Rice Krispies ainsi que la compagnie Coca-Cola ont été mises à l’amende par le passé, ce qui leur a aussi valu une publicité négative.