Une formation de l'UQAT pour la sécurisation culturelle des Premières Nations et des Inuit
Publié le 6 novembre 2020Le gouvernement du Québec a annoncé ce matin un investissement de 15 millions de dollars pour la sécurisation culturelle des Premières Nations et des Inuit. Qu'est-ce que la sécurisation culturelle et quel est le rôle de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) dans ce plan?
Le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, nous explique.
La sécurisation culturelle, c’est quoi?
Ian Lafrenière indique que c’est un concept emprunté à la Nouvelle-Zélande. Par sécurisation culturelle, on vise à remédier au fait que les Premières Nations et les Inuit se sentent mal accueillis dans le réseau de la santé et des services sociaux.
Il y en a même qui me disaient qu’ils n’osaient même pas aller à l’hôpital par crainte de ne pas être bien traités ou bien reçus
, explique Ian Lafrenière.
Le montant de 15 millions de dollars sera investi dans des formations obligatoires pour l’ensemble du personnel de la santé, souligne le ministre. La formation, mise au point par l’UQAT, sera adaptée dans tous les établissements où il y a une communauté autochtone à proximité.
La formation créée par l'UQAT :
- Il s’agit de donner des outils pour mieux comprendre les réalités autochtones grâce à une meilleure compréhension du passé, afin d’amener les participants à prendre conscience des obstacles et des problèmes de communication.
- Pour mieux comprendre, cliquez ici pour écouter l’entrevue avec Linh Tran, directrice du service de la formation en continu de l’UQAT et responsable de l'équipe et du développement de cette formation.
Un deuxième élément très important du plan, ce sont les navigateurs, soit des personnes qui vont pouvoir accueillir, aider, comprendre la réalité des communautés autochtones qui ont besoin de soins de santé.
Au final, on veut que ce soit dans tout le réseau de la santé, et à chaque endroit, ça va être adapté à la réalité régionale
, indique M. Lafrenière.
Le plan a été élaboré bien avant les derniers jours. M. Lafrenière raconte qu'il a poussé son équipe pour livrer le plan dans les délais les plus brefs, après que le premier ministre lui eut dit : Il faut que ça avance
, à la suite de la mort de Joyce Echaquan, à Joliette. Tout le monde a vu ce qui se passait là. Peut-être que ça se déroulait déjà, mais là tout le monde a été vraiment touché et surtout choqué
, dit Ian Lafrenière.
Le ministre Lafrenière a souligné qu’il se sentait très heureux par rapport à cette annonce, mais il reconnaît que le travail est loin d’être terminé. Je veux envoyer un message clair. Ce n’est vraiment pas la fin, c’est le début. C’est un premier pas qui va prendre l’adhésion de tout le monde.