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Un boeuf carboneutre produit en Abitibi

Trois vaches dans un champ clôturé.
Des vaches dans une ferme bovinePHOTO : Radio-Canada / Émélie Rivard-Boudreau
Publié le 30 avril 2019

Alors que de plus en plus de gens cessent de consommer de la viande en raison de l'empreinte écologique de l'élevage, un duo d'agronomes récemment installé à Dupuy, en Abitibi-Ouest, lancera une production de bœuf carboneutre.

La jeune entreprise Écoboeuf a d’ailleurs remporté deux prix lors du gala du Défi OSEntreprendre en Abitibi-Témiscamingue vendredi dernier, soit Création d’entreprise dans la catégorie bioalimentaire et Coup de cœur étudiant créateur d’entreprise.

Nous sommes tous les deux bacheliers en agronomie à l’Université Laval, indique Frédérique Lavallée. Nos études nous ont poussés à nous questionner un peu sur la place de la viande dans notre alimentation. Simon [Lafontaine] est tombé sur un article il y a à peu près un an qui parlait de l’impact environnemental de la viande, mais aussi de comment certaines manières de produire de la viande pourraient être bénéfiques au niveau environnemental.

Comme le souligne Simon Lafontaine, une production importante de biomasse est faite par les cultures pérennes, comme le foin. Un peu comme une forêt qui entrepose les gaz à effet de serre dans un tronc d’arbre, les plantes fourragères le font par le biais de leurs racines et ça amène une augmentation de la matière organique dans le sol. Cette matière organique là, c’est directement du CO2 qui a été absorbé de l’atmosphère. En produisant du bœuf qui est uniquement nourri à l’herbe, on obtient globalement, dans le système, une captation nette des gaz à effet de serre, parce que notre bœuf nécessite beaucoup de foin et ce foin-là emmagasine beaucoup de gaz à effet de serre, explique M. Lafontaine.

Simon Lafontaine et Frédérique Lavallée ont remporté deux prix au gala du Défi Osentreprendre en Abitibi-Témiscamingue pour leur projet de boeuf carboneutre, Écoboeuf.

Facebook/Défi OSEntreprendre Abitibi-Témiscamingue

D’autres projets de bœuf nourris à l’herbe ont déjà été mis sur pied en Abitibi-Témiscamingue, parfois avec des résultats mitigés. Qu’est-ce qui fera la particularité d’Écoboeuf? Je pense que les mentalités ont beaucoup évolué ces dernières années et il y a beaucoup de gens qui se préoccupent de l’impact environnemental de leur alimentation. C’est vraiment ce qu’on vient chercher avec notre expertise. On est rendu là aujourd’hui, estime M. Lafontaine.

Ce qui nous différencie aussi, c’est tout le bagage qu’on est allé chercher avec nos études et qui va continuer à se développer, parce que prochainement je vais devenir candidate à la maîtrise à l’UQAT et je vais développer des projets pour maximiser la séquestration de carbone, par exemple en plantant des arbres dans les champs et en envoyant les animaux au pâturage à travers les rangées d’arbres, ajoute Mme Lavallée.

Le projet est au stade de développement, mais se concrétise de plus en plus. Écoboeuf devrait débuter ses opérations ce printemps, notamment grâce à l’acquisition d’animaux prochainement. Ils seront nourris à l’herbe dès cet été et le duo souhaite vendre sa production dès le mois de septembre. D’ici là, Simon Lafontaine et Frédérique Lavallée travailleront à trouver des points de vente au Québec, mais souhaitent également en trouver en Abitibi-Témiscamingue.

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