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Quand on a l'impression que la durabilité de nos produits nous fait défaut

Région Zéro 8
Rattrapage du mardi 25 mai 2021

Quand on a l'impression que la durabilité de nos produits nous fait défaut

L’obsolescence programmée

L’intérieur d’un téléphone cellulaire
Réparer les téléphones cellulaires est une tâche presque impossible sur les nouveaux modèles.PHOTO : Radio-Canada / Mireille Roberge
Région Zéro 8
Région zéro 8Publié le 25 mai 2021

Plusieurs d'entre nous ont entendu parler ou eu l'impression que certains de nos appareils avaient une durée de vie plus courte que les appareils que nous possédions jadis.

Une chronique de Maxime Viau

Par exemple, que ce soit votre laveuse, votre réfrigérateur ou votre téléphone cellulaire, l’impression demeure la même, celle de devoir s’en procurer un neuf beaucoup plus rapidement. Pour expliquer le phénomène, un terme revient souvent : l’obsolescence programmée.

Pour savoir en quoi consiste exactement l’obsolescence programmée, il faut savoir que la durée de vie de nos appareils peut être matérielle ou logicielle, selon le cas.

L’obsolescence programmée est un concept qui veut dire qu’il faut introduire délibérément des limitations fonctionnelles dans les composantes qui fabriquent un produit. Ça peut être d’ordre matériel ou logiciel, par exemple, un réfrigérateur ou une imprimante dans lequel on va introduire des pièces qui vont s’autodétruire dans l’espace de trois ou quatre ans nous obligeant ainsi à s’en procurer une autre parce qu’une durée de vie a été imbriquée dans l’appareil, explique Hamid Nach, professeur de gestion de technologie d'affaires de l’Université du Québec à Rimouski, campus de Lévis.

Cependant, un projet de loi a été déposé par le député indépendant de Chomedey, Guy Ouellette, il y a un peu plus de deux ans. Le projet de loi 197, qui a été préparé par 51 étudiants en droit de l’Université de Sherbrooke et parrainé par ce dernier, visait à lutter contre l’obsolescence programmée et à faire valoir le droit à la réparabilité.

Chose plus surprenante, c’est que ce projet de loi s’est retrouvé à faire l’objet d’une adoption de principe à l’Assemblée nationale et est passé au vote le 13 avril dernier et approuvé à l’unanimité par les députés présents. Il reste donc trois étapes à franchir pour que le projet de loi 197 devienne une loi et que le Québec devienne la première province canadienne à légiférer en ce sens. Les 3 étapes avant que le projet devienne une loi sont l’étude détaillée en commission, la prise en considération du rapport de la commission et l’adoption.

C’est un phénomène qui est constaté à travers le monde, si bien que localement, on remarque des indices qui pourraient nous laisser croire à sa présence chez nous, comme l'indique le propriétaire de Plan B Télécom, Patrick Rannou.

« Bizarrement, les anciens téléphones ayant trois ou quatre ans en juillet-août, juste avant que les nouveaux appareils d’Apple arrivent sur le marché, commencent à ralentir, à avoir des problèmes de batterie, c’est quelque chose que l’on constate en magasin. »

— Une citation de  Propriétaire de Plan B Télécom Patrick Rannou

D’ailleurs, selon M. Rannou, la solution réside dans le fait de bien s’informer avant l’achat de nos appareils et aussi dans le désir des entreprises à augmenter l’accessibilité à la réparabilité de leurs produits.

De plus, selon le professeur Nach, le fait de continuer à en parler dans les médias et sur la place publique aide à hausser le niveau de conscience chez les consommateurs, ce qui aide à aller plus loin pour contrer l’obsolescence programmée. Il mentionne aussi que dans l’optique d’avoir le souci de protéger la planète, la solution réside dans le fait d’avoir des produits durables qui ont une durée de vie utile prolongée.