Après 30 ans passés derrière les barreaux pour un crime qu'elles disent ne pas avoir commis, Odelia et Nerissa Quewezance, toutes deux de la Première Nation de Keeseekoose en Saskatchewan, seront libérées sous caution.
L'avocat Roch Dupont explique que quatre aspects ont été examinés pour que le juge prenne cette décision :
- La volonté des sœurs de revenir au tribunal lorsqu'on le leur demande;
- La possibilité que les sœurs commettent un crime;
- La libération des sœurs choquera-t-elle la communauté?
- L'examen ministériel sera-t-il un succès?
L'avocat croit que c'est ce dernier volet qui a convaincu le juge de libérer les sœurs sous cautionnement.
Selon M. Dupont, lorsqu'une personne attend les résultats d'une révision ministérielle pouvant lui permettre d'être acquittée, rejugée ou confirmée, la libération sous caution est la seule option.
Roch Dupont explique que contrairement à la libération conditionnelle, un plan précis est mis en place pour superviser et avoir un accès constant aux sœurs.
Aussi, contrairement à la libération conditionnelle, les sœurs ne peuvent pas réintégrer la société
Selon Roch Dupont, leur dernier effort pour obtenir une chance de liberté a été de demander une révision ministérielle.
Il précise qu'Odelia et Nerissa Quewezance avaient déjà fait appel de leur verdict auprès de la Cour du Banc du Roi de Yorkton et de la Cour suprême du Canada. Les deux appels avaient toutefois été rejetés.
Après 25 ans d'emprisonnement, elles avaient déposé une demande de libération conditionnelle auprès de la Cour du Banc du Roi de Yorkton, qui l'avait également rejetée.