Après les mobilisations massives du mouvement Black Lives Matter pour dénoncer le racisme institutionnel, et le racisme systémique envers les personnes noires, quel est l'avenir de Black Lives Matter?
Elsie Miclise en discute avec Jean-Pierre Le Glaunec, membre du comité éditorial de la revue Esclavage & Post-esclavages, et professeur d'histoire des États-Unis, et de l'histoire des Amériques noires à l'Université de Sherbrooke.
« Pour que Black Lives Matter ait un sens, il faut le placer dans la très longue histoire des noirs. »
Selon Jean-Pierre Le Glaunec, un des défis du jeune mouvement est de se concevoir dans l'après-George Floyd. Il faut transformer l'indignation et l'empathie en revendications politiques
, explique le professeur.
« Dès que l’on parle de définancer la police, on crée un désordre. »
Par ailleurs, selon lui, un des enjeux du mouvement réside dans son appel a définancer la police. Les revendications qui visent à transférer les fonds destinés aux forces de l'ordre pour répondre aux besoins des personnes d'ascendance africaine risquent de priver le mouvement de certains sympathisants
, explique-t-il.