« Le grand plaisir d'être un artiste, c'est de pouvoir vivre sa marginalité tout en vivant dans l'enceinte sociale. » Né le 2 février 1962 à Dombasle-sur-Meurthe, une ville qu'il affectionne particulièrement puisqu'il y vit encore, le réalisateur et auteur Philippe Claudel revient sur sa vie pendant plus d'une heure avec Marie-Louise Arsenault. De l'époque où il faisait partie d'un groupe rock punk ou bien de sa rencontre avec l'amour de sa vie, Philippe Claudel est généreux en anecdotes et friand d'histoires exquises.
« La Lorraine, c’est la terre qui m’a vu naître, c’est là où je me sens bien. […] On a tous besoin d’un terroir qui recharge nos batteries intérieures. »
Fils d'un ancien résistant et d'une mère ouvrière en confection textile, Philippe Claudel se dit proche du peuple, loin des mondanités parisiennes. « Paris est une ville-musée, magnifique, touristique, avec des attraits extraordinaires […], mais pour y travailler, c'est plus compliqué, fatiguant. Les rapports sont tendus et certains Parisiens croient être le centre du monde », dit-il.
Depuis 1999, Philippe Claudel a publié près d’une trentaine de livres sous la forme de romans, de récits, de nouvelles et de poèmes. Il doit d'ailleurs son succès à sa femme, « l'amour de ma vie », qui l'a aidé à remonter la pente en 1983 alors qu'il touchait le fond. « Elle va me mettre un grand pied au cul symbolique. Elle m'a conduit sur le chemin de l’université, m'a donné confiance en moi », avoue-t-il.
Philippe Claudel parle de son dernier livre, L'archipel du chien.
Pour l'entendre en parler avec Marie-Louise Arsenault, cliquez ici.