Les carnets de Guantanamo et l’enfer kafkaïen de Mohamedou Ould Slahi
Publié le 3 mars 2021
« Je n'avais pas d'avions ni d'arme, pas de char d'assaut; j'avais juste mon stylo. » Détenu à Guantanamo par les États-Unis pendant plus de 14 ans sans jamais être mis en accusation, Mohamedou Ould Slahi a trouvé dans l'écriture de ses mémoires une forme de salut. L'auteur d'origine mauritanienne, qui a toujours clamé son innocence, révèle les atrocités dont il a été victime durant sa « jeunesse perdue ». Il souhaite aujourd'hui rétablir sa réputation aux yeux du monde entier.
« Après toute cette torture, vous devenez une autre personne; vous n’êtes plus vous-même. »
Le Mauritanien (The Mauritanian), réalisé par Kevin McDonald et mettant en vedette Jodie Foster et Tahar Rahim, est directement inspiré des Carnets de Guantanamo, de Mohamedou Ould Slahi. À l’occasion de la sortie du long métrage, son livre, sorti en 2015, sera réédité.
À lire : Les carnets de Guantanamo, de Mohamedou Ould Slahi, Michel Lafon, 2015
Résumé de l’éditeur : Détenu depuis août 2002 à Guantanamo, Mohamedou Ould Slahi n’a jamais été inculpé par la justice américaine. Et alors qu’un juge fédéral a ordonné sa libération, le gouvernement des États-Unis a décidé d’ignorer cette décision.
En 2005, trois ans après son arrestation, Mohamedou a commencé à rédiger un journal. Il y raconte sa vie telle qu’elle était avant qu’il disparaisse dans les limbes du système pénitentiaire américain, pour ce qu’il qualifie « d’interminable tour du monde » de la détention et des interrogatoires; il y décrit son quotidien de prisonnier à Guantanamo.
La bande-annonce du film The Mauritanian (en anglais) :