•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Début du contenu

Honorer la mémoire d’un être cher grâce à l’autofiction, selon Martin Talbot

Martin Talbot.
Martin TalbotPHOTO : Radio-Canada / Olivier Lalande
Publié le 5 mars 2020

Toute sa vie, Gilles Talbot aura souhaité être connu et reconnu. Lorsqu'il est mort dans un écrasement d'avion, en 1982, l'ancien impresario de Ginette Reno et de Fabienne Tibeault a laissé à ses proches l'impression d'avoir réussi dans la vie, mais pas d'avoir réussi sa vie. Avec le livre Trop-plein, son fils Martin Talbot, réalisateur notamment de la série Les Parent et du film Henri Henri, tente de donner à son père la postérité qu'il n'a pas eue. Il raconte à Marie-Louise Arsenault que le thème de la disparition traverse toutes les œuvres qu'il a produites.

Premier roman de Martin Talbot, Trop-plein s’est imposé à l’auteur pendant qu’il écrivait des pensées, pêle-mêle, au sujet de ses souvenirs. « C’est la première fois où, vraiment, je prends [la disparition de mon père] de front et que je me mets à nu dans ces histoires-là. C’est de l’autofiction, mais c’est mon histoire », dit-il.

Cadeau posthume

En entrant le nom de son père dans Google, Martin Talbot s’est rendu compte qu’il ne restait aucune trace de Gilles Talbot. « Ce livre-là, c’est un peu pour réparer quelque chose, pour faire en sorte qu’il ne soit pas disparu en vain. C’est comme si je lui donnais, après sa mort, la chance d’accéder à ce qu’il n’a pas réussi à atteindre, c’est-à-dire d’être encore connu aujourd’hui, d’être reconnu. C’est un peu un hommage que je lui fais. »

« Oui, j’ai un métier public, mais moi, quand je rentre à la maison, j’ai des amis qui sont proches. J’ai une vraie vie, je suis heureux au jour le jour et je n’aspire pas à être reconnu comme lui voulait l’être. »

— Une citation de  Martin Talbot