« Il n'y a que les jeunes qui peuvent nous sauver, sauver la planète. On devrait ériger une statue en l'honneur de la jeune Suédoise Greta Thunberg. » Le professeur de philosophie et grand intellectuel canadien Charles Taylor encense l'engouement de la nouvelle génération pour la cause écologique. Durant son passage à notre studio, on aborde avec lui les thèmes de l'intégration, du multiculturalisme, mais aussi de la compétence linguistique humaine, un thème central dans son dernier essai, L'animal langage.
L’animal langage : la compétence linguistique humaine (Nouvelle fenêtre), Boréal, 19 mars 2019, traduit de l’anglais par Nicolas Calvé
Résumé de l’éditeur : Au cours de sa longue histoire, la philosophie occidentale s’est divisée en deux camps à propos de la nature du langage. Pour les rationalistes et les empiristes – Hobbes, Locke et Condillac –, le langage est un mode de traitement de l’information qui permet aux humains de s’orienter dans le monde.
Ces théories permettent certes d’expliquer comment nous arrivons à emmagasiner un nombre impressionnant de connaissances, mais leur intellectualisme repousse à la marge le potentiel d’inventivité du langage.
À l’inverse, les théories « constitutives » du langage insistent sur les représentations artistiques, les gestes, les intonations de la voix, les métaphores, bref, toutes les manifestations de l’être humain qui débordent le cadre restreint du traitement de l’information. Aussi le langage est-il constitutif du fait qu’il s’acquiert et se développe en commun.
Une discussion aura lieu sur le sujet le mercredi 20 mars à 17 h 30 à la librairie Gallimard, à Montréal (3700, boulevard Saint-Laurent).