« C'est la reconnaissance de la différence à travers l'individualité. » Le professeur de sociologie Yvon Thériault donne une courte définition du concept de cosmopolitisme, qui selon lui va au-delà du multiculturalisme. Il explique cette pensée plus en profondeur dans l'essai Sept leçons sur le cosmopolitisme, publié à Québec Amérique.
Sept leçons sur le cosmopolitisme : agir politique et imaginaire démocratique (Nouvelle fenêtre), Joseph-Yvon Thériault, Québec Amérique, 30 janvier 2019
Résumé : « Je suis citoyen du monde, car la vraie citoyenneté est celle qui s’étend au monde entier. » Voilà comment Diogène de Sinope, philosophe grec du 4e siècle avant Jésus-Christ, déclarait son cosmopolitisme. Cette affirmation restera toujours de l’ordre de l’utopie, une proposition philosophique, ou encore une attitude personnelle en regard du monde.
À la fin du 20e siècle, plusieurs penseurs contemporains annoncèrent que le cosmopolitisme était pour ainsi dire devenu vrai. L’après-guerre avait vu naître des organisations politiques internationales; des tribunaux humanitaires à portée planétaire s’imposaient, l’économie se mondialisait et se dotait d’outils internationaux de régulation, les migrations définissaient une nouvelle pluralité cosmopolite. Les frontières tant politiques, économiques, culturelles que démocratiques de l’État-nation s’effaçaient. La fin de l’histoire était là.