« On nous demande en tant que femmes d'être souriantes, douces, gentilles, même en étant féministes, même en étant en crisse », déplore Martine Delvaux. La professeure et auteure signe la préface de l'essai culte Bad féministe, de l'Américaine Roxane Gay, dont elle apprécie le ton « impitoyable » et l'anticonformisme. Elle adhère à l'idée de cette dernière voulant qu'il n'existe pas de féministes parfaites et qu'au contraire, celles-ci peuvent être à la fois militantes et « aimer la téléréalité ou se peindre les ongles en rose. »
« Aux États-Unis, Roxane Gay est une incontournable […], elle est dans l’interface entre un discours académique, un discours critique, analytique et la place publique. »
Bad Féministe (Nouvelle fenêtre) (Bad Feminist), de Roxane Gay, préface de Martine Delvaux, traduit de l’anglais (États-Unis) par Santiago Artozqui, Édito, 9 mai 2018 (date de parution originale : 5 août 2014)
Résumé de l'éditeur : Lassée des prises de position parfois trop clivantes de certaines organisations féministes, et fatiguée d’entendre des femmes dire qu’elles ne sont pas féministes, Roxane Gay rappelle que la défense de l’égalité des sexes ne dispense pas d’assumer ses contradictions : on peut aimer la téléréalité, se peindre les ongles en rose et revendiquer le fait d’être féministe. Dans ses chroniques, Roxane Gay parle de culture, de race, de sexe et de genre, de stéréotypes sur l’amitié féminine, en se fondant sur sa propre histoire de femme noire dans l’Amérique contemporaine.