Notre poète en résidence, Jean-Paul Daoust, telle une brise estivale, souffle des vers sublimes dans le creux de nos oreilles. Cette semaine, il s'abandonne au lyrisme et à la rêverie comme « une mélodie de Debussy » avec son ode Poussière de siècle.
Un extrait de son ode Poussière de siècle
« Enfant, à quoi pouvais-je bien rêver
Sinon de fuites et de voyages
Alors que le bout du monde était dans mon ombre
Plus noire que la suie du désespoir
Et les jours de s’entremêler
En leurs vagues incessantes
Où l’oubli a pour nom l’Avenir
Qu’il ne sert à rien de vouloir conquérir
Même si je sais que d’année en année
Les couleurs de l’automne continuent
De me bouleverser encore plus
Le chat vient mendier une caresse
Ses yeux de planètes étranges
Puis il repart en conquérant
Sa fourrure brille tel un bijou insaisissable
Dans les filets du présent, le passé se débat
Comme un peuple condamné à disparaître
Malgré l’éloquence du paysage
Mais les étoiles de briller
Même mortes. » - Jean-Paul Daoust