En 1885, le roi des Belges, Léopold II, s'est approprié par les armes le territoire congolais. Il a fallu attendre l'année 1960 pour que le pays déclare son indépendance et s'extirpe des affres de la colonisation qui marque encore l'imaginaire des Congolais, dont Blaise Ndala. Le juriste et auteur publie Dans le ventre du Congo, un roman qui jette un regard critique sur cette occupation belge et qui rappelle les évènements sombres de cette histoire, comme l'Exposition universelle de Bruxelles de 1897, où l'on exhibait aux yeux de tous des Africains tassés dans des zoos humains. L'auteur de Sans capote ni kalachnikov se prononce également sur l'utilisation du « mot en n ».
« Je n’ai pas peur du « mot en n », je l’ai dompté […] De le voir dans un livre ne me pose aucun problème. Ce mot fait partie de l’histoire, il faut le déconstruire, le décortiquer […] en disant ce qu’il cache, ce qu’il a charrié. »
À lire : Dans le ventre du Congo, Blaise Ndala, Mémoire d’encrier, 24 février 2021
Résumé de l'éditeur : Dans le ventre du Congo raconte l'histoire de la princesse Tshala Nyota Moelo, qui s'affranchit des codes d'une des plus prestigieuses monarchies du Congo précolonial. Séduite par un jeune colon belge, elle finira dans le dernier zoo humain de l'Europe.
Nous voilà plongés au cœur du « village congolais » de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles de 1958, où l'on retrouve l'œuvre coloniale dans toute son ignominie. Page après page, à travers les péripéties de la princesse Tshala et de sa nièce qui tente de retrouver ses traces, se dévoilent la mémoire féconde de l'Afrique et un monde incapable de se réinventer.