« Pour rassurer sa petite fille, un père de famille y fait accroire que ce n'est pas du feu, mais de l'or qui brille dans les forêts. Que les moutons couchés sur le côté dans le champ se reposent un peu. » Les douces paroles de Jean-Christophe Réhel agissent comme un baume sur les feux qui brûlent l'Australie. Pour écrire son texte, le poète est entré en contact avec des Australiens témoins de ce drame.
Extrait de son poème :
La nature change de couleur comme on change de chandail le matin
Comme une guitare triste
Les moutons ont des pieds d’or
Je veux sauver notre peau
Les champs de cendre
Les trucs pour rester optimiste
Mon père me les a appris
Je pense à tous mes amis
Je n’ai pas beaucoup d’amis dans le fond
Je me demande ce qu’ils font en ce moment
On m’a dit qu’un homme est mort
En essayant de sauver la maison de son ami
On m’a dit que des familles sont dans l’océan
Pour se mettre à l’abri
Où est le bouton d’urgence?