Les membres du club de lecture Biz, Rafaële Germain et Luis Clavis ont lu des romans prenants cette semaine : Fracking, une radiographie frappante de l'histoire actuelle des États-Unis par François Roux, Ombres sur la Tamise, le roman tant attendu de l'auteur du Patient anglais, Michael Ondaatje, et Au bord de la Sandà, un conte contemplatif de l'écrivain islandais Gyrðir Elíasson.
Au bord de la Sandá, Gyrðir Elíasson, La Peuplade, 12 février 2019 (parution originale en 2007)
Résumé de l'éditeur : Un homme vit et peint dans ses caravanes tout près de la Sandá, une rivière glaciaire aux confins de l’Islande. L’été s’achève, les tableaux s’entassent dans l’atelier, les visites sont rares et les nuits, de plus en plus froides et tranquilles. Avec en tête la biographie de Chagall ou les lettres de Van Gogh, l’artiste arpente la forêt, s’oubliant dans le courant du temps passé, que viennent interrompre les apparitions irréelles de la femme à l’imperméable rouge. Une seule chose lui importe : peindre la vérité des arbres qui l’entourent.
« J’ai adoré l’exercice [de contemplation et de retraite dans la nature préconisé dans le livre] et j’en sors grandi. »
Ombres sur la Tamise, Michael Ondaatje, Boréal, 5 novembre 2018
Résumé de l'éditeur : Dans Londres dévastée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, la vie est dure, les denrées rares, l’avenir incertain. C’est le moment que choisissent les parents de Nathaniel et de Rachel pour leur annoncer qu’ils doivent les quitter, car leur père vient d’obtenir un poste à Singapour. Confiés à un tuteur qu’ils surnomment « le Papillon de nuit », les deux adolescents ne tardent pas à découvrir que le présent comme le passé de leur famille sont brouillés par le jeu des apparences.
« Je sors de cette lecture comme d’un rêve. »
Fracking, François Roux, Albin Michel, 10 septembre 2018
Résumé de l'éditeur : Tandis que l’Amérique est en train d’élire Trump, les Wilson se battent dans les vastes prairies du Dakota transformées par l’exploitation providentielle du gaz de schiste. Ils se battent contre le cynisme des géants pétroliers qui intoxiquent leurs champs et leur eau, contre la résignation de ceux qui ont accepté de se laisser acheter et empoisonner.
« C’est intéressant d’un point de vue documentaire, mais son style d’écriture est peu élaboré. »