Depuis leur retour en classe le 18 janvier, les élèves du secondaire doivent porter un masque jetable en tout temps à l'école. Deux masques leur sont fournis chaque jour, ce qui représentera à la fin de l'année scolaire près de 85 millions de masques dont il faudra se débarrasser.
Le directeur des programmes d’étude en écoconseil à l’Université du Québec à Chicoutimi, Jean-François Boucher, a analysé les différentes options qui s’offrent aux utilisateurs des masques jetables. Il juge que l’enfouissement des masques placés dans un sac étanche est un compromis acceptable d’un point de vue environnemental.
Jean-François Boucher est partagé quant aux solutions de recyclage proposées par Recyc-Québec. Il miserait davantage sur le procédé de valorisation des masques sous forme de granules de polypropylène que sur leur valorisation énergétique.
La valorisation énergétique d’un produit qui est à la base pétrolier comme le polypropylène principalement, ça redevient en bout de ligne des émissions d’origine fossile et donc ce n’est pas la meilleure des solutions à mon avis d’un point de vue environnemental
, souligne le directeur des programmes d’étude en écoconseil.
Jean-François Boucher rappelle que l’enfouissement coûte environ 100 $ la tonne au Québec, alors que les solutions de recyclage sont plus coûteuses.
Il préconise le nettoyage des masques jetables, citant une étude réalisée en France qui aurait démontré qu’ils pouvaient être lavés à l’eau chaude et séchés jusqu’à 10 fois en conservant leurs propriétés filtrantes.
Cette option permettrait de réduire considérablement le nombre de masques utilisés par les élèves dans les écoles si elle était jugée sécuritaire pour limiter la propagation du coronavirus.